En dépit des attraits d’autres pays comme la Thaïlande ou le Portugal, l’île véhicule toujours une réputation d’Eldorado pour l’expatriation. Des conditions de vie agréables, une fiscalité allégée, un dispositif santé bien développé, associé à, facteur d’importance, la stabilité politique du pays, expliquent que Maurice reste une destination très prisée des retraités.
Sous le sable, les arguments mauriciens https://www.tourism-mauritius.mu ne manquent pas de poids pour séduire ceux qui, sortis de la vie active, veulent profiter d’un environnement agréable incluant climat clément, belles plages et gentillesse de la population, pour leur retraite.
Premier point important, la langue officielle est l’anglais. Certes, mais l’histoire de l’île explique son attachement à la France, à sa culture, à sa langue et, l’usage du français au quotidien dans l’île annule toute difficulté de communication. N’est-ce pas un plus pour ceux qui manient péniblement la langue de Shakespeare. C’est la raison pour laquelle la communauté des Français et des retraités français reste la plus importante des expatriés de Maurice, bien devant les Anglais, les Belges, les Suisses et Sud-africains. Second point d’importance, le cours de la roupie mauricienne permet un coût de vie 15% moins cher qu’en France, facteur jouant pour beaucoup sur la décision d’une retraite dans l’île. Pour exemple, un panier moyen de courses pour peu qu’il contienne des produits locaux revient un tiers moins cher, le carburant de 15 à 20% de moins, une connexion Internet classique coûte environ 18 € et un bon diner à deux avoisine les 25 €. Sans verser dans le luxe, un couple de retraités peut mener une vie confortable avec un retraite de 2000 € mensuels.
La première étape pour obtenir le sésame permettant au postulant retraité de rester dans l’île consiste à instruire un dossier 6 mois avant la date présumée d’installation auprès des autorités compétentes, le Board of Investment of Mauritius (BOI) www.investmauritius.com, ce dernier ayant autorité à délivrer tous les permis pour étrangers, dont celui du retraité. Même si Maurice a mis en place une politique immigratoire favorisant les retraités (et les investisseurs), les volontaires doivent néanmoins remplir des critères d’éligibilité. Élément incontournable, le retraité doit être âgé au moins de 50 ans. Outre se soumettre à une batterie de tests médicaux (VIH, tuberculose, hépatite…) qui doivent se révéler négatifs, la loi mauricienne prévoit que chaque permis pour retraité, valable trois ans, soit assorti d’un dépôt de 40 000 $US (30 000 euros) sur un compte bancaire local, chaque année. Au delà de ces trois années, si aucun incident n’est intervenu quant à cette obligation annuelle de dépôt de fonds, une demande de permis de résidence permanent pour une période de 10 ans peut être faite auprès du bureau du Premier Ministre. Valable pour le demandeur et son, sa conjoint(e), le permis de retraité ne donne pas le droit de travailler. En outre, il ne nécessite pas forcément l’achat d’un bien immobilier. De nombreux retraités choisissent de rester locataires d’un appartement ou d’une maison.
La convention fiscale passée entre Maurice et la France depuis 1980 permet au retraité d’être imposé uniquement sur son lieu de résidence, sachant que tous les impôts et taxes locaux sont plafonnés à 15%, dont celui prélevé des pensions de retraite. Doublé de l’inexistence de droit de succession, d’impôt sur la fortune, toutes ces dispositions font de nombreux volontaires à l’expatriation pour la retraite. A savoir que pour continuer à recevoir sa pension après une installation sur l’île, il suffit de demander ces versements de pension auprès de la caisse française située dans la circonscription des dernières cotisations et de lui adresser ensuite, un certificat de résidence établi par les autorités mauriciennes.
Pour celui qui nourrit des inquiétudes quant à la possibilité de se faire soigner sur place, l’île dispose d’un parc hospitalier scindé entre hôpitaux publics aux équipements de plus en plus performants, mais souvent engorgés, dispensant des soins gratuits même pour les étrangers et cliniques privées aux tarifs le plus souvent alignés sur ceux pratiqués en Europe. Outre la cotisation assurance maladie prélevée sur les retraites, pour continuer à se faire soigner lors de retours réguliers en France, (La Réunion se trouve à 40 mn de vol) d’autres options sont possibles: la souscription d’une assurance spéciale auprès de la CFE (Caisse des Français à l’Étranger) https://www.cfe.fr dont le prix dépend des ressources annuelles ou alors la prise d’une assurance auprès d’une compagnie d’assurance locale, au moins pour couvrir les urgences.
Enfin, autre élément rassurant, l’île qui a commémoré le 12 mars dernier le cinquantenaire de son indépendance peut se targuer d’être le seul état d’Afrique à connaître une stabilité politique, permettant une croissance économique soutenue, depuis son accession à l’indépendance en 1968.